Voilà une bonne décision pour tous les professionnels du tractage de banderoles, qu’ils volent en avion certifié ou en ULM. L’amendement du groupe parlementaire Écologie Démocratie Solidarité (EDS) a été rejeté en commission du Développement durable.
Le bon sens a prévalu sur une proposition discriminante, injuste et dangereuse pour l’équilibre économique de nos entreprises. Cette décision est à mettre au crédit du parlementaire Jean-Luc Lagleize, député de Haute-Garonne, qui s’était positionné contre cet amendement. Il l’avait fait en partie grâce à la mobilisation de notre collègue Alexis Giordana, dirigeant d’Action communication et vice-président du GIPAG.
Très tôt, ce dernier avait pris la parole pour dénoncer une proposition absurde. Voire doublement absurde. D’abord, elle privait d’éventuels annonceurs d’un support original, apprécié, suscitant la curiosité et plaçant l’aviation légère au cœur de l’imaginaire du grand public. Ensuite, elle menaçait des entreprises, avec finalement pour résultat un impact dérisoire sur l’environnement et les émissions de CO2. En effet, le nombre d’appareils affectés à cette activité est confidentiel face à l’enjeu de la « décarbonation » de l’aviation générale. De plus, ces supports servaient à bien d’autres publicités que celles vantant les mérites des gros SUV, la bête noire des écologistes.
Alexis Giordana avait été rejoint dans son action par le Syndicat national des pilotes professionnels de l’aviation légère (SNPPAL), dirigé par Serge Marolle. Ce dernier n’avait pas hésité, lui aussi, à écrire au député pour faire entendre son point de vue, rejoignant celui porté par le GIPAG. Il faut saluer là une victoire conjointe.
Rappelons que M. Lagleize, président du Groupe d’études aéronautique et spatial de l’Assemblée nationale, avait consigné avec 35 autres de ses collègues une tribune dans la Tribune pour s’opposer à toute écologie punitive et préconiser un accompagnement dans la « décarbonation » du transport aérien.
Le GIPAG est le Groupement des industriels et professionnels de l’aviation générale. Constitué de 60 membres, il rassemble des acteurs du secteur de l’aviation générale : ateliers de maintenance, école de pilotage, constructeurs, industriels, équipementiers, sociétés de travail aérien, etc. Il a pour vocation de proposer à ses membres des solutions aux problématiques qui se posent à eux sur le plan juridique, réglementaire, voire technique. Mais le GIPAG se veut aussi un interlocuteur constructif avec toutes les autorités qui régissent le monde aéronautique, notamment la Direction générale de l’aviation civile (DGAC) et l’Agence européenne pour la sécurité aérienne (EASA). Sa présidente est Françoise Horiot, dirigeante de Troyes Aviation.